Vélo : Les étapes à franchir pour une France cyclable d’ici 2025
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Une première étape de franchie : le plan national vélo
Le vélo est devenu en quelques années, un mode de déplacement à part entière, enfin reconnu par les décideurs politiques et qui bénéficie désormais d’un budget dédié. Une avancée majeure pour la décarbonation des transports et la transition écologique.
Le plan national vélo en 2018 a permis la création d’un fonds national doté de 50 millions d’euros par an pendant 7 ans, pour financer les infrastructures vélo. Bonne nouvelle : avec les financements complémentaires apportés notamment par le Plan de relance, le budget national vélo atteint 200 millions d’euros par an. Un budget qui s’étoffe donc, mais qui reste insuffisant pour rattraper le retard de la France (seulement 2% de la part modale pour le vélo en 2019...) !
En effet, le potentiel de la petite reine s’est confirmé avec les grèves de fin 2019, puis avec la crise sanitaire. Les réseaux cyclables des villes et métropoles sont de plus en plus fréquentés depuis la sortie du confinement : + 65 % pour la ville de Paris, +26 % pour la métropole de Lille, +25 % pour la métropole de Lyon et +24 % pour l’agglomération de Dunkerque. Au point que dans certaines villes, les embouteillages commencent à se faire ressentir...
Etape 2 : Installer durablement un écosystème vélo en France
Le plan vélo attend maintenant son acte 2 ! Pour que le vélo s’installe durablement dans les pratiques et les habitudes de chacun, trois conditions sont nécessaires :
1/Plus de pistes cyclables dans l’ensemble du territoire : dans les grandes agglomérations pour des villes 100% cyclables, mais également dans les petites villes et les zones périurbaines, et dans les zones rurales. Pour chaque territoire, les besoins ne sont pas les mêmes, et la cohabitation avec les autres modes de déplacement, en premier lieu la voiture, est fortement variable. Mais à chaque fois, le vélo peut permettre de renforcer l’accès aux services, aux transports collectifs, et contribuer à revaloriser les réseaux de proximité.
2/Renforcer la qualité du réseau cyclable existant (sécurisation, doubles voies, signalétique). En effet, près d’1 Français sur 2 concède qu’il leur serait possible de réaliser tout ou partie de ses trajets quotidiens à vélo, mais à condition notamment d’avoir accès à des infrastructures sécurisées ! (Baromètre des mobilités du quotidien 2020).
3/Développer les services autour du vélo, de la location à la réparation en passant le stationnement sécurisé. Dans certaines villes, il n’est plus possible de trouver des mécaniciens pour faire réparer son vélo… la Fédération des usages de la bicyclette estime qu’il est nécessaire de doubler, voire tripler le nombre de réparateurs en France. C’est pour cette raison qu’elle va ouvrir à partir de novembre 2020 une académie des métiers du vélo. Par ailleurs, l’accès à un stationnement sécurisé est un réel besoin pour démocratiser l’usage du vélo : selon une étude réalisée par 6t dans une agglomération de 200 000 habitants plus d’un tiers des cyclistes équipés se sont déjà fait voler leur bicyclette au moins une fois. Parmi les personnes qui renoncent à utiliser le vélo pour un déplacement, 81% citent le fait de devoir le laisser stationné dehors la nuit.
Etape 3 : Garantir l’accès au vélo pour tous
Passer au vélo n’est pas aisé pour tout le monde, c’est pourquoi l’accompagnement vers le vélo est indispensable.
Accompagner, c’est en premier lieu soutenir financièrement ce changement des pratiques. Côté automobile, le gouvernement propose une prime à la conversion, qui permet de se débarrasser d’une voiture qui a plus de 15 ans, pour acheter un véhicule récent et donc moins polluant. Mais, alors que près de la moitié des ménages français disposent de deux voitures, et que la France prétend agir pour le “report modal”, rien n’est proposé pour les foyers qui souhaitent remplacer un vieux véhicule par un ou plusieurs vélos électriques (pour les familles) ! Or, ce changement de mode de déplacement a aussi des bénéfices pour le portefeuille ! Pour rappel, une voiture coûte de 6 000 à 9 000€/an en moyenne en France…
Si le bonus pour l’achat de vélo électrique, porté à la fois par l’Etat et les collectivités, constitue un préalable intéressant, il est nécessaire d’aller plus loin en aidant les personnes qui souhaitent se débarrasser d’une voiture pour acheter un vélo électrique, mais aussi un vélo cargo, etc. C’est le sens de la “conversion”.
Accompagner, c’est aussi soutenir l’apprentissage du vélo ! Le succès des ateliers de remise en selle témoignent de leur pertinence pour rassurer les nouveaux cyclistes, qui ont perdu la main depuis plusieurs années, ou qui n’ont tout simplement jamais fait de vélo. Et plus encore, l’accompagnement est aussi un gage de sécurité, pour un comportement adapté à vélo, vis-à-vis de soi et des autres usagers de la route, cyclistes, mais aussi piétons et autres véhicules.
Le savoir rouler est ainsi une compétence à développer, dès le plus jeune âge, à l’école, et tout au long de la vie.
Enfin, le vélo doit pouvoir se diversifier : il faut bien admettre que pour faire les courses, emmener les enfants à l’école, les vélos cargo, s’ils connaissent un succès croissant sont encore trop peu développés et auront besoin d’un réseau adapté, suffisamment large ! De même, pour répondre aux besoins des personnes âgées, les 3 roues à assistance électrique ont de l’avenir… mais qui reste à initier !
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